Dans son troisième baromètre export, Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit, dresse un panorama des grandes tendances des entreprises françaises à l’export.
Face à un environnement dégradé des principaux partenaires de la France, le baromètre export indique un choix plus marqué des entreprises pour les pays émergents à plus forte croissance : Chine, Russie, Maroc, Algérie et Brésil.
Toutefois, cette velléité des entreprises est freinée par deux principaux risques :
- > Celui de l’impayé considéré comme la menace principale à l’export.
- > L’instabilité de l’environnement politique arrive en seconde place.
L’élargissement du soutien de l’administration française et la refonte du crédit export sont certes des moyens pour faciliter l’action des PME et ETI sur les marchés des pays émergents.
Sont-ils pour autant suffisants ?
Fin 2010 et 2011, les contestations populaires ont rapidement bloquées le fonctionnement de certains pays du monde arabe.
Pour le Brésil, à la Russie, l’Inde et la Chine, il suffit de suivre régulièrement la presse internationale pour se rendre compte que ces pays traversent des tempêtes politiques et sociales. (Cf notamment quelques chroniques d’Eric Le Boucher sur Slate et Les Echos).
C’est aussi sans compter les risques naturels, il suffit de regarder la carte ci-dessous pour se rendre compte de l’importance de ces phénomènes sur la Russie, l’Inde, la Chine :
Nombre de catastrophes naturelles par pays de 1976 à 2005 – Crédit : CRED, 2007
La gestion des risques liés à l’export par la résilience
Face à ces risques, la capacité de réaction d’une organisation sera alors insuffisante quand il va falloir faire face à l’arrêt ou la destruction d’une infrastructure locale, au blocage ou l’impossibilité d’assurer vos livraisons.
Dans le désordre qui régnera, les dispositifs de soutien de l’administration française peuvent également être limités ou dépassés par les demandes de tous les ressortissants nationaux.
Les effets se résument également en quelques mots : Une faible majorité de vos clients vous assurera de son soutien pour reconstruire alors que d’autres se seront déjà retournés vers d’autres sources.
La résilience à l’export n’est donc pas un luxe mais une nécessité.
Comment se préparer pour affronter ces risques à l’export ?
1. Fixez-vous des limites
Soyez clair dans l’analyse de vos risques et des actions que vous souhaitez conduire pour les risques jugés inacceptables.
2. Allez à l’essentiel
Appuyez-vous sur le retour d’expériences d’autres industriels ou d’experts pour mettre en œuvre des solutions pragmatiques.
3. Évitez l’« usine à gaz »
Mettez en place une technique et des outils pour vous faciliter la collecte de données et le maintien en condition opérationnelle.
4. Qualifiez plusieurs solutions
Avoir d’un plan A, c’est bien. Disposez également d’un plan B, d’un plan C , c’est mieux !
5. Valorisez votre approche de la résilience
N’oubliez pas que c’est également un bon moyen d’inspirer confiance à vos clients, à vos partenaires et à votre personnel.
L’attaque est la meilleure forme de défense
Pour la grande majorité des ETI et des PME, la résilience est une façon efficace de traiter les risques rencontrés à l’export.
Il est également un moyen d’améliorer leur position concurrentielle sur ces nouveaux territoires.
Ce qui signifie que ces entreprises disposeront également d’un atout que d’autres n’auront pas, pour soumissionner sur des marchés importants.
N’hésitez pas à réagir ou obtenir plus d’informations sur ce sujet en nous adressant vos messages à notre service Résilience index® :
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